Les défis de la décarbonation ne se limitent pas aux secteurs traditionnels comme la pharma ou l’automobile, qui sont déjà engagés dans des démarches de réduction de leur empreinte carbone à travers des projets tels que les inhalateurs à faible PRP et les véhicules électriques. Des secteurs moins médiatisés, tels que la construction et l’agriculture, doivent également relever des défis tout aussi pressants.
Dans l’industrie lourde, dépendante des combustibles fossiles, l’électrification des procédés offre des solutions viables pour réduire les émissions. Par exemple, l’entreprise suédoise HYBRIT innove dans la production d’acier décarboné, en remplaçant le charbon par de l’hydrogène. Martin Pei, directeur technique chez SSAB et président d’HYBRIT, résume bien cette révolution : « Nous sommes en bonne voie pour changer fondamentalement l’industrie du fer et de l’acier » – un secteur responsable de 7 à 9 % des émissions mondiales de CO₂.
Ces innovations sont vitales dans un environnement où l’innovation n’est plus seulement un luxe, mais une obligation légale pour les entreprises, face aux nouvelles régulations environnementales.
Le secteur des énergies renouvelables, quant à lui, mise beaucoup sur le stockage d’énergie. Des entreprises comme QuantumScape développent des batteries à électrolyte solide, capables de doubler l’autonomie des véhicules électriques tout en utilisant moins de matériaux polluants. Cette technologie pourrait jouer un rôle crucial pour décarboner des secteurs comme la mobilité ou les infrastructures énergétiques.