Mettre en place le vrac pour les industriels de l’agroalimentaire : un défi avec des possibilités qui restent encore à exploiter
Mettre en place le vrac pour les industriels de l’agroalimentaire : un défi avec des possibilités qui restent encore à exploiter
Cet été, Danone, Bel, Lesieur et Famille Michaud Apiculteurs testeront la vente en vrac de produits comme La Vache qui rit, la mayonnaise ou le yaourt. Une expérience ambitieuse qui répond à des objectifs de réduction des emballages et aux nouvelles attentes des consommateurs. Pourtant, cette transformation soulève de nombreux défis, notamment en matière d’hygiène, de logistique et d’acceptation par les consommateurs.
Mettre en place le vrac et en assurer le succès est un véritable défi pour l’industrie agroalimentaire. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de produits frais ou semi-liquides, soumis à des exigences strictes en matière de qualité et encore peu ancrés dans les habitudes des acheteurs. Yaourt, mayonnaise, miel ou encore fromage : ces produits nécessitent des solutions innovantes pour une distribution efficace en vrac.
Pour instaurer de nouvelles pratiques dans l’industrie agroalimentaire, comme le fait de mettre en place le vrac de manière efficace et pérenne, les entreprises doivent anticiper et structurer cette transformation. Pour cela, elles peuvent faire appel aux services de notre practice dédiée au management de transition agroalimentaire.
En 2023, le marché du vrac représentait 850 millions d’euros, avec 10 000 points de vente et près de deux millions d’acheteurs réguliers (source). Pourtant, les défis pour mettre en place le vrac restent nombreux : perception du prix élevé, hygiène, et complexité logistique.
Par exemple, le taux de pertes dans le vrac peut atteindre jusqu’à 10 % en raison des difficultés de conservation et des infestations par les mites alimentaires, notamment dans l’offre bio. Pour des produits frais ou liquides, ce taux pourrait s’avérer encore plus élevé en raison de leur sensibilité accrue aux variations de température et aux contaminations. Cependant, cette contrainte pourrait aussi ouvrir la voie à un marché en plein essor, où les industriels capables de relever ces défis tireront leur épingle du jeu en proposant des solutions innovantes et rentables, à forte valeur ajoutée.
Cela est d’autant plus vrai que la loi AGEC impose aux commerces de plus de 400 m² de consacrer 20 % de leur surface à la vente sans emballage d’ici 2030. L’expérimentation de cet été s’inscrit donc dans un cadre réglementaire qui pousse l’industrie agroalimentaire à innover rapidement. Pour les industriels capables de proposer une offre élargie de produits sans emballages, comme pour le vrac, cette transition représente une opportunité stratégique : les grandes surfaces, soumises à cette réglementation, devront collaborer avec des fournisseurs capables de répondre à la demande. Cependant, cette adaptation ne se fait pas sans défis. Repenser les modèles de distribution, assurer la viabilité économique et garantir le respect des normes sanitaires sont des enjeux majeurs.
Pour relever ce défi en un temps restreint, les industriels peuvent s’appuyer sur le management de transition, qui leur apporte une expertise ciblée et une exécution rapide de leurs projets d’innovation.
Mettre en place une offre en vrac ou plus largement des solutions pour réduire ses emballages de produits nécessite une coordination rigoureuse entre plusieurs départements : marketing, qualité, supply chain, et distribution.
Cette complexité opérationnelle demande une gestion agile et une expertise pointue pour anticiper les défis et garantir le succès du projet. C’est pourquoi il peut s’avérer judicieux d’envisager de faire appel à des experts en management de transition agroalimentaire.
Faites appel à notre cabinet de management de transition spécialisé dans le secteur agroalimentaire pour mobiliser des experts afin de renforcer les processus, optimiser la gestion des risques et intégrer les nouvelles tendances du marché. Un Directeur Marketing de transition, par exemple, joue un rôle clé en assurant la cohérence des stratégies et en supervisant le déploiement de ces initiatives innovantes. Il orchestre la collaboration entre les équipes, identifie les meilleures pratiques et veille à leur mise en œuvre rapide et efficace.
Grâce au management de transition, les industriels de l’agroalimentaire peuvent non seulement surmonter les obstacles liés au vrac et aux défis de la réduction des emballages, et transformer cette contrainte en levier de croissance et de différenciation sur un marché en pleine mutation.
Camille Netchaeff