Réduire les déchets d’emballage : un objectif pour les entreprises en 2025 ?
Vous est-il déjà arrivé de commander un petit objet sur Amazon pour le recevoir d’abord emballé dans un sac plastique, lui-même placé dans une boîte dix fois trop grande ? Ou d’acheter un paquet de pâtes qui, une fois ouvert se révèle à moitié vide ?
Bien que courantes, ces expériences alimentent l’indignation des consommateurs, dans un contexte de pression croissante pour agir sur le réchauffement climatique.
Derrière les attentes des consommateurs, des régulations de plus en plus strictes poussent également les entreprises à revoir leurs modèles.
En France, le décret « 3R » (Réduction, Réutilisation, Recyclage) impose, d’ici 2025, une réduction de 20 % des emballages plastiques à usage unique. Au moins la moitié de cette réduction devra être obtenue par le réemploi.
À l’échelle européenne, le Green Deal renforce cette dynamique, imposant à partir de 2030 que tous les emballages soient réutilisables ou recyclables.
Pour nombre d’entreprises, cette transition est devenue une priorité. Depuis 2019, le géant Amazon a ainsi évité l’utilisation de plus d’un milliard de sacs de livraison en plastique dans son réseau européen, souligne Olivier Pellegrini, directeur du programme expérience livraison utilisateur et développement durable chez Amazon.
Autre exemple, dans la grande distribution, les rayons dédiés au vrac se multiplient. Autant de signes qui témoignent que les enseignes sont prêtes à revoir leurs modèles pour proposer des solutions plus durables.
Dans le secteur pharma, réduire les emballages générateurs de GES tout en répondant aux exigences de sécurité est un défi important. Cependant, certaines initiatives prouvent que ce changement est possible.
Par exemple, pour ses vaccins contre la grippe, Sanofi remplace peu à peu ses blisters en PVC par du carton. Le groupe vise à éliminer 300 tonnes de plastique par an d’ici 2027 sur tous ses emballages de vaccins. Cette initiative répond au défi des blisters, qui représentent 40 % des emballages pharmaceutiques en France et restent non recyclables en raison de leur composition plastique-aluminium.
L’industrie cosmétique s’engage elle aussi dans la réduction des emballages. Par exemple, L’Oréal développe des packagings de shampoing en carton pour diminuer l’utilisation de plastique.
De leur côté, de nombreuses enseignes de parfumeries incitent désormais leurs clients à ramener en boutique leurs flacons vides pour les recharger ou les recycler.
Ces initiatives de réduction des déchets d’emballage via des pratiques de recharge, de recyclage ou encore d’éco-conception s’inscrivent dans une stratégie plus globale des industries pharmaceutique et cosmétique en faveur de la transition écologique et de la décarbonation.
Dans l’agroalimentaire, où les emballages sont essentiels, des alternatives aux matériaux polluants se développent.
Le groupe Bel, célèbre pour ses marques Kiri, La Vache qui rit ou Boursin, travaille à remplacer ses emballages en aluminium par du 100 % papier. Après quatre ans de recherche, un nouvel emballage papier pour Kiri sera testé à partir de 2026 en France.
D’autres enseignes optent quant à elles pour des emballages en fibres végétales comme la canne à sucre ou le maïs, des alternatives biosourcées et robustes qui diminuent la dépendance aux plastiques fossiles qui ont un coût écologique majeur.
Innovations technologiques, matériaux alternatifs, optimisation logistique : de nombreux leviers sont disponibles pour limiter l’impact environnemental des déchets d’emballage.
Pour les entreprises du secteur pharmaceutique, cosmétique ou agroalimentaire souhaitant intégrer ces évolutions, notre offre en management de transition supply chain constitue un allié de taille.
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